Petit retour sur la découverte des blocs mono Phasemation MA5000 hier lors d'une excellente soirée (de plus !!) au showroom AMS.
Tout d'abord, un grand merci à François Saint-Gerand qui a tout mis en œuvre, et toujours avec la même passion, autant pour la restitution la plus engageante possible que pour la musique pour que nous puissions comparer les associations des MA5000 avec 3 préamplis différents (Phasemation, Boulder, Thrax), 3 platines hyperlatives comme toujours (Yuki Seimitsu, Sikora, CSport…) et plusieurs cellules.
Mon shazam a pris du ventre

et moi aussi parce que grosse dizaine de passionnés forts sympathiques qui était là, est allé passer l'entre-acte dans un bon petit restau du coin. Un moment très sympa et convivial qui nous a permis de nous rencontrer et d'apprendre à mieux se connaitre.
Dans les gros effets whaooo de la soirée pour moi, à noter la découverte sidérante (il n'est jamais trop tard

) de la différence entre une très bonne cellule mono (MSL Éminent Solo) et une excellente cellule stéréo (Phasemation PP5000) pour écouter des pressages monos: un autre monde insoupçonné avec une cellule mono ! J’ai d’ailleurs passé commande pour monter un second bras avec cellule mono sur ma Yuki

et je pense que les 2-300 disques monos que j'ai dans ma discothèque vont me raconter leurs histoires comme jamais auparavant. J'ai hate que François Saint-Gérand vienne m'installer tout ça à Marseille fin mai, "après Munich" !... comme on dit en cette pariode de l'année
Les MA5000 sont à écouter !! Rares et superbes !! Si vous le pouvez encore et que c'est encore possible, j'ai compris qu'AMS organisait ce WE des écoutes "portes ouvertes" des MA5000 avec Stenheim, Goldmund, etc. C'est une excellente occasion à ne pas rater à mon humble avis
On est avec ces blocs Phasemation MA5000 (en association avec les Stenheim Five SE) un net cran plus loin dans la quête de cette fameuse « naturalité », plus loin que ce que j'avais expérimenté jusque-là.
La spacialisation, la répartition des pupitres, l’image, la révélation des qualités intrinsèques profondes des bons enregistrements est hors normes connues de moi jusqu’ici, dans ce segment de marché.
La comparaison avec d’autres blocs de puissance, pour certains d’entre eux 2 fois plus chers (je pense par exemple aux blocs darTzeel NHB 468 qui marchent évidemment très bien mais qui n’ont pas du tout provoqué chez moi d’émotions ne serait-ce que comparables), est sans appel pour ce qui me concerne et ce, dans des conditions d’écoute strictement identiques avec les mêmes enceintes et sources (ndrl: chez AMS)
Dynamique et sentiment d’aisance sont remarquables.
Un orchestre symphonique complet, un enregistrement de 1972 sur vinyle et on passe d'un filet de notes d'un piano solo (Emile Gilels remarquablement fin: Die Klavierkonzert - Johannes Brahms chez Deutsche Grammophon / série The Original Source) à une envolée paroxystique de tout l'orchestre sans effort, sans perdre la répartition spatiale, en restant capable de suivre attaques, tenue et fuites de toutes les voix, depuis le piano et le violon solo au premier plan jusqu'au timbales 15 mètres derrière, une section cuivre parfaitement à sa place, une justesse tonale hyper réaliste sur le hautbois et la clarinette (pour ce qui m'a le plus saisi à titre d'illustration), une assise de la section basse très nette, rapide et sans bavures, profonde et très structurante pour l'ensemble du spectre.
Sur Musetta Waltz, les pianos de Liro Rantala et Stefano Bollani sont clairement articulés en milieu de scène - yin et yang - formant un tout indissociable et pourtant très clairement composite et dual, avec mains gauches et mains droites très nettement à leurs places respectives. On ne parle plus de scène sonore mais de scène.
J’ai aussi noté, voire même peut-être ressenti et/ou formalisé pour la première fois « la densité du silence/la volumétrie du silence ». Laissez-moi tenter une explication de ce que j’ai ressenti et essayer de le partager ici (maladroitement, je m’en excuse par avance):
C’est toute la différence entre cet "écran noir en fond de scène sonore", tant recherché et qui crée du relief par contraste avec ce qui se passe devant lui (a l'instar des représentations en pleins et en creux), et ce que j’ai ressenti hier soir (sur certains excellents enregistrements uniquement, savamment choisis par notre MC): un silence tri-dimensionnel, tangible, peut-être au fond "moins silencieux" mais tellement plus proche du silence (à 25/30db le plus souvent mesuré si mes sources sont bonnes !) qui habite naturellement une église ou même une salle de concert très amortie et auquel nous sommes habitués en live.
En somme, bluffé ! Ça vaut vraiment le coup de passer une oreille pour écouter cette toute première paire de MA5000 ayant foulé le sol européen !
Par ailleurs la comparaison Stenheim / Goldmund est très interessante. Les propositions sont très, très, très différentes… affinités affinités !
Pour ce qui me concerne et cela n'engage que moi, je suis team Stenheim. Tout aussi précises que les Goldmund Tethys mais moins analytiques, plus vivantes, plus ouvertes selon moi. En tout cas beaucoup plus engageantes. J'ajoute que c'est un point de vue certes fondamentalement subjectif, mais partagé en toute objectivité tant ces deux paires d'enceintes sont hors de portée pour moi et donc "simples sujets d'étude"