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Quelques réflexions de fin de week-end
J'ai passé pas mal de temps ces derniers jours à essayer de mettre en œuvre la technologie des Jumbo Frames proposée par Diretta, et ça m'a pris beaucoup de temps pour un résultat qui est finalement mitigé.
Retour sur Diretta et la hiérarchie des solutions
Premièrement, je voudrais revenir sur le post que j'ai fait un peu plus haut, dans lequel j'expliquais que la mise en œuvre de Diretta sur un serveur dont le noyau a été optimisé (comme le fait AudioLinux) avec HQPlayer donnait des résultats vraiment exceptionnels. Cette mise en œuvre me paraissait réduire l'écart avec la solution Diretta MemoryPlay.
J'ai été amusé de voir les réactions de la communauté sur le forum : « Oui, mais c'est beaucoup moins bien que MemoryPlay ». Je ne dis pas le contraire et je ne l'ai pas écrit. Je dis simplement que l'écart est réduit, et c'est une bonne nouvelle pour moi.
En effet, MemoryPlay a, de mon point de vue, des limitations dans trois domaines :
1. Si on essaye de faire passer de la musique sur-échantillonnée hors ligne (offline upsampling) avec PGGB par exemple, les temps de chargement sont longs. Je n'ai pas réussi à me passer du sur-échantillonnage ; après pas mal d'essais, je suis retombé à chaque fois sur le format PCM 8xFS (352.8 ou 384 kHz). C'est vraiment le sweet spot sur mon système. Mais cela prend huit fois plus de temps à générer et donc à mettre en œuvre qu'un album standard.
2. Si j'écoute une playlist constituée de morceaux de résolutions différentes, je suis coincé avec MemoryPlay.
3. Si je veux écouter Qobuz, je n'ai pas réussi à trouver de solution.
La hiérarchie reste pour moi inchangée :
- Ma préférence va à MemoryPlay, en particulier avec le serveur DPDK.
- En deuxième position, MemoryPlay depuis mon serveur central.
- En troisième, la solution HQPlayer, mais je la trouve vraiment excellente.
Les Jumbo Frames et les limitations du Raspberry Pi
Sur la mise en œuvre des Jumbo Frames, j'ai passé du temps à vérifier tous les paramétrages de mon serveur Linux. Tout semblait bien fonctionner, mais ça ne marchait toujours pas avec le Diretta DST-0 : je n'arrivais pas à "pinger" le DST-0 avec des trames de plus de 2000 octets, ce qui n'est pas normal.
J'ai donc remplacé le DST-0 par une petite machine, un NAA (Network Audio Adapter) sous Linux, avec laquelle j'atteignais 9000 octets, ce qui était cohérent avec mon réseau limité à 10000 octets par les switches.
J'ai donc interpellé Yu (le développeur de Diretta) en lui disant : « Attends, le DST-0 ne marche pas », et il m'a répondu : « Oui, c'est une limitation matérielle du Raspberry Pi, tu ne peux pas dépasser 2000. »
Voilà, je vous livre ça pour vous expliquer que ce n'est pas la peine de forcer en choisissant 9000 ou 16000 octets sur votre DST-0 ou n'importe quel appareil dont l'interface Ethernet est basée sur un Raspberry Pi : ça ne marchera pas. Il faut en fait rajouter un adaptateur USB vers Ethernet, et là ça peut fonctionner si la puce est bien supportée par Linux.
Comparaison USB vs I²S sur le DAC Holo Audio
Au cours de ces essais, j'ai donc ressorti un vieux NAA que j'ai mis à jour. Je l'ai fait fonctionner en Jumbo Frames et ça marchait vraiment bien avec HQPlayer, donc j'étais plutôt content. Je me suis dit que j'avais quand même intérêt à comparer avec la solution Diretta. Comme tout tournait sous HQPlayer, c'était assez facile de basculer de la sortie ALSA à la sortie Network Audio et d'essayer les deux dans la foulée.
Ce qui ressort de cette écoute comparative, c'est que le Holo Audio May que j'ai chez moi, quand je l'alimente en USB via HQPlayer, offre une écoute que je qualifierais de contemplative. C'est le terme utilisé par Nicoben du forum lorsqu'il avait ce DAC. Il disait : « C'est un très bon DAC et les timbres sont justes, mais par contre il a un vrai problème de foot tapping : il manque de dynamique et de micro-dynamique. »
Je ne comprenais pas bien ce qu'il voulait dire, parce que je ne l'utilisais presque jamais en USB. Depuis que je l'ai, je l'ai utilisé quasi-exclusivement en I²S, avec des interfaces qui lui redonnaient de la vie. Là, en passant d'un mode à l'autre, j'ai vraiment pu objectiver le fait qu'il n'y avait pas photo : ce DAC mérite vraiment d'être alimenté en I²S en désactivant la PLL (contrairement à ce que dit Jussi, le développeur de HQPlayer), et d'être poussé dans ses derniers retranchements avec une super horloge et un appareil comme le DST-0, qui fonctionne remarquablement bien et lui donne une micro-dynamique exceptionnelle.
Je n'ai jamais écouté de DAC MSB, qui est la référence ultime sur ce forum. Mais je me dis que le fait d'avoir poussé le Holo Audio May dans ses retranchements m'a probably rapproché de l'expérience d'un DAC MSB, pour une différence de prix significative. À chaque fois que je vois passer une annonce pour un MSB d'occasion, mon petit démon de la consommation vient me tenter, mais je n'arrive pas à franchir le pas. J'ai tellement de joie et de plaisir à écouter ce Holo Audio May bien configuré que je préfère en rester là.
Voilà les amis, je vous souhaite une bonne fin de week-end !
J'ai passé pas mal de temps ces derniers jours à essayer de mettre en œuvre la technologie des Jumbo Frames proposée par Diretta, et ça m'a pris beaucoup de temps pour un résultat qui est finalement mitigé.
Retour sur Diretta et la hiérarchie des solutions
Premièrement, je voudrais revenir sur le post que j'ai fait un peu plus haut, dans lequel j'expliquais que la mise en œuvre de Diretta sur un serveur dont le noyau a été optimisé (comme le fait AudioLinux) avec HQPlayer donnait des résultats vraiment exceptionnels. Cette mise en œuvre me paraissait réduire l'écart avec la solution Diretta MemoryPlay.
J'ai été amusé de voir les réactions de la communauté sur le forum : « Oui, mais c'est beaucoup moins bien que MemoryPlay ». Je ne dis pas le contraire et je ne l'ai pas écrit. Je dis simplement que l'écart est réduit, et c'est une bonne nouvelle pour moi.
En effet, MemoryPlay a, de mon point de vue, des limitations dans trois domaines :
1. Si on essaye de faire passer de la musique sur-échantillonnée hors ligne (offline upsampling) avec PGGB par exemple, les temps de chargement sont longs. Je n'ai pas réussi à me passer du sur-échantillonnage ; après pas mal d'essais, je suis retombé à chaque fois sur le format PCM 8xFS (352.8 ou 384 kHz). C'est vraiment le sweet spot sur mon système. Mais cela prend huit fois plus de temps à générer et donc à mettre en œuvre qu'un album standard.
2. Si j'écoute une playlist constituée de morceaux de résolutions différentes, je suis coincé avec MemoryPlay.
3. Si je veux écouter Qobuz, je n'ai pas réussi à trouver de solution.
La hiérarchie reste pour moi inchangée :
- Ma préférence va à MemoryPlay, en particulier avec le serveur DPDK.
- En deuxième position, MemoryPlay depuis mon serveur central.
- En troisième, la solution HQPlayer, mais je la trouve vraiment excellente.
Les Jumbo Frames et les limitations du Raspberry Pi
Sur la mise en œuvre des Jumbo Frames, j'ai passé du temps à vérifier tous les paramétrages de mon serveur Linux. Tout semblait bien fonctionner, mais ça ne marchait toujours pas avec le Diretta DST-0 : je n'arrivais pas à "pinger" le DST-0 avec des trames de plus de 2000 octets, ce qui n'est pas normal.
J'ai donc remplacé le DST-0 par une petite machine, un NAA (Network Audio Adapter) sous Linux, avec laquelle j'atteignais 9000 octets, ce qui était cohérent avec mon réseau limité à 10000 octets par les switches.
J'ai donc interpellé Yu (le développeur de Diretta) en lui disant : « Attends, le DST-0 ne marche pas », et il m'a répondu : « Oui, c'est une limitation matérielle du Raspberry Pi, tu ne peux pas dépasser 2000. »
Voilà, je vous livre ça pour vous expliquer que ce n'est pas la peine de forcer en choisissant 9000 ou 16000 octets sur votre DST-0 ou n'importe quel appareil dont l'interface Ethernet est basée sur un Raspberry Pi : ça ne marchera pas. Il faut en fait rajouter un adaptateur USB vers Ethernet, et là ça peut fonctionner si la puce est bien supportée par Linux.
Comparaison USB vs I²S sur le DAC Holo Audio
Au cours de ces essais, j'ai donc ressorti un vieux NAA que j'ai mis à jour. Je l'ai fait fonctionner en Jumbo Frames et ça marchait vraiment bien avec HQPlayer, donc j'étais plutôt content. Je me suis dit que j'avais quand même intérêt à comparer avec la solution Diretta. Comme tout tournait sous HQPlayer, c'était assez facile de basculer de la sortie ALSA à la sortie Network Audio et d'essayer les deux dans la foulée.
Ce qui ressort de cette écoute comparative, c'est que le Holo Audio May que j'ai chez moi, quand je l'alimente en USB via HQPlayer, offre une écoute que je qualifierais de contemplative. C'est le terme utilisé par Nicoben du forum lorsqu'il avait ce DAC. Il disait : « C'est un très bon DAC et les timbres sont justes, mais par contre il a un vrai problème de foot tapping : il manque de dynamique et de micro-dynamique. »
Je ne comprenais pas bien ce qu'il voulait dire, parce que je ne l'utilisais presque jamais en USB. Depuis que je l'ai, je l'ai utilisé quasi-exclusivement en I²S, avec des interfaces qui lui redonnaient de la vie. Là, en passant d'un mode à l'autre, j'ai vraiment pu objectiver le fait qu'il n'y avait pas photo : ce DAC mérite vraiment d'être alimenté en I²S en désactivant la PLL (contrairement à ce que dit Jussi, le développeur de HQPlayer), et d'être poussé dans ses derniers retranchements avec une super horloge et un appareil comme le DST-0, qui fonctionne remarquablement bien et lui donne une micro-dynamique exceptionnelle.
Je n'ai jamais écouté de DAC MSB, qui est la référence ultime sur ce forum. Mais je me dis que le fait d'avoir poussé le Holo Audio May dans ses retranchements m'a probably rapproché de l'expérience d'un DAC MSB, pour une différence de prix significative. À chaque fois que je vois passer une annonce pour un MSB d'occasion, mon petit démon de la consommation vient me tenter, mais je n'arrive pas à franchir le pas. J'ai tellement de joie et de plaisir à écouter ce Holo Audio May bien configuré que je préfère en rester là.
Voilà les amis, je vous souhaite une bonne fin de week-end !