Je l'ai déjà exprimé à plusieurs reprises mais il faut distinguer 2 usages des DSP. Il y a celui qui sert à faire de la correction numérique dans la pièce d'écoute, et celui qui sert à filtrer les enceintes et corriger la réponse intrinsèque des HPs au sein d'une enceinte.
Dans le premier usage, il faut distinguer :
(a) la correction numérique dans le grave (pour atténuer l'influence des modes) et
(b) la correction numérique globale (à la mode Dirac, Trinnov ou manuelle à la mode de ce qui est souvent promu sur HCFR avec une courbe cible au point d'écoute).
Dans le cas (a), c'est très souvent une nécessité dont on ne peut s'affranchir car les modes sont souvent importants (+/-15dB est fréquent) et à fréquences gênantes où il y a beaucoup d'énergie/information musicale. Donc, le choix est souvent réduit à les atténuer numériquement ou subir leur impact. Dans tous les cas, on a une perte de qualité, mais entre 2 maux, il vaut mieux choisir le moindre.
Dans le cas (b), même avec Trinnov ou Dirac qui sont d'excellents produits en soi, le résultat est rarement excellent. En fait, on peut trouver que c'est meilleur mais c'est souvent parce que le traitement des modes (cas (a) précédent) est amélioré et donc il y a bénéfice. Mais la correction au delà du grave est, à mon avis (et pour l'avoir pratiquée longuement avec Dirac, Trinnov et manuellement), une erreur d'autant plus préjudiciable que les enceintes sont bien conçues.
En effet, la déformation du champ direct induite par la correction numérique, va détruire la qualité de ce champ direct (qui est excellent voire exceptionnel sur les très bonnes enceintes) au profit du champ total (direct + réverbéré) et le bilan est, pour mon expérience, toujours négatif.
En résumé, la correction numérique via un DSP qu'il soit hardware ou software (type Roon), peut être indispensable si on ne peut pas traiter le régime modal en passif (ou si on n'a pas une pièce très grande qui met les modes hors zone sensible), mais il faut éviter le traitement global si on veut la meilleure performance.
Dans le deuxième usage, qui est celui d'Audiopavillon, mais également de Grimm, Kii et d'autres enceintes actives modernes. Le DSP est utilisé pour optimiser la performance intrinsèque de l'enceinte. Ceci permet notamment d'obtenir des mesures objectives exceptionnelles, avec en bonus, un alignement parfait des HPs impossible à obtenir sur des enceintes passives.
Lorsque c'est bien fait avec des HPs de bonne qualité et une conception de la caisse aussi bonne que les meilleures enceintes passives, le résultat peut être exceptionnel, mais hélas, ce n'est pas encore le cas le plus fréquent.
Les contraintes de coût font qu'aucun fabricant n'a pour l'instant fabriqué une enceinte active avec les mêmes critères que Magico, Wilson ou autres fabricants haut de gamme. Probablement parce que le marché n'est pas prêt et que les enceintes passives à prix exorbitant continuent à se vendre toujours très bien avec les électroniques à prix tout aussi exorbitant.
J'ai eu des Kii 3 + BXT, qui sont d'excellentes enceintes à tous points de vue et dont la rapport qualité prix est imbattable, mais il leur manque le chouia de transmission émotionnelle qu'Audiopavillon (et autres objectivistes à poils durs) n'accepte pas même la notion. Et comme ma pièce est entièrement traitée pour le régime modal (sans cela les Kii seraient à des années lumières au dessus de tout autre système dans la pièce), le combo MSB/Soulution/Magico est indiscutablement meilleur (mais aussi indiscutablement 3 fois plus cher que les Kii...).
En résumé, ce n'est pas le DSP qui est un souci en soi, mais l'utilisation qu'on en fait. L'acoustique est une science dure, c'est de la Physique et on ne pourra pas corriger un HP de basse qualité, ou une caisse d'enceinte qui vibre, avec un DSP, mais si on combine l'ensemble intelligemment, il n'y a pas vraiment de raison que la performance absolue puisse ne pas être au rendez-vous.
En l'état actuel cependant, il n'est pas étonnant que les meilleurs systèmes soient avec des enceintes passives dans des pièces parfaitement traitées.
Dans le premier usage, il faut distinguer :
(a) la correction numérique dans le grave (pour atténuer l'influence des modes) et
(b) la correction numérique globale (à la mode Dirac, Trinnov ou manuelle à la mode de ce qui est souvent promu sur HCFR avec une courbe cible au point d'écoute).
Dans le cas (a), c'est très souvent une nécessité dont on ne peut s'affranchir car les modes sont souvent importants (+/-15dB est fréquent) et à fréquences gênantes où il y a beaucoup d'énergie/information musicale. Donc, le choix est souvent réduit à les atténuer numériquement ou subir leur impact. Dans tous les cas, on a une perte de qualité, mais entre 2 maux, il vaut mieux choisir le moindre.
Dans le cas (b), même avec Trinnov ou Dirac qui sont d'excellents produits en soi, le résultat est rarement excellent. En fait, on peut trouver que c'est meilleur mais c'est souvent parce que le traitement des modes (cas (a) précédent) est amélioré et donc il y a bénéfice. Mais la correction au delà du grave est, à mon avis (et pour l'avoir pratiquée longuement avec Dirac, Trinnov et manuellement), une erreur d'autant plus préjudiciable que les enceintes sont bien conçues.
En effet, la déformation du champ direct induite par la correction numérique, va détruire la qualité de ce champ direct (qui est excellent voire exceptionnel sur les très bonnes enceintes) au profit du champ total (direct + réverbéré) et le bilan est, pour mon expérience, toujours négatif.
En résumé, la correction numérique via un DSP qu'il soit hardware ou software (type Roon), peut être indispensable si on ne peut pas traiter le régime modal en passif (ou si on n'a pas une pièce très grande qui met les modes hors zone sensible), mais il faut éviter le traitement global si on veut la meilleure performance.
Dans le deuxième usage, qui est celui d'Audiopavillon, mais également de Grimm, Kii et d'autres enceintes actives modernes. Le DSP est utilisé pour optimiser la performance intrinsèque de l'enceinte. Ceci permet notamment d'obtenir des mesures objectives exceptionnelles, avec en bonus, un alignement parfait des HPs impossible à obtenir sur des enceintes passives.
Lorsque c'est bien fait avec des HPs de bonne qualité et une conception de la caisse aussi bonne que les meilleures enceintes passives, le résultat peut être exceptionnel, mais hélas, ce n'est pas encore le cas le plus fréquent.
Les contraintes de coût font qu'aucun fabricant n'a pour l'instant fabriqué une enceinte active avec les mêmes critères que Magico, Wilson ou autres fabricants haut de gamme. Probablement parce que le marché n'est pas prêt et que les enceintes passives à prix exorbitant continuent à se vendre toujours très bien avec les électroniques à prix tout aussi exorbitant.
J'ai eu des Kii 3 + BXT, qui sont d'excellentes enceintes à tous points de vue et dont la rapport qualité prix est imbattable, mais il leur manque le chouia de transmission émotionnelle qu'Audiopavillon (et autres objectivistes à poils durs) n'accepte pas même la notion. Et comme ma pièce est entièrement traitée pour le régime modal (sans cela les Kii seraient à des années lumières au dessus de tout autre système dans la pièce), le combo MSB/Soulution/Magico est indiscutablement meilleur (mais aussi indiscutablement 3 fois plus cher que les Kii...).
En résumé, ce n'est pas le DSP qui est un souci en soi, mais l'utilisation qu'on en fait. L'acoustique est une science dure, c'est de la Physique et on ne pourra pas corriger un HP de basse qualité, ou une caisse d'enceinte qui vibre, avec un DSP, mais si on combine l'ensemble intelligemment, il n'y a pas vraiment de raison que la performance absolue puisse ne pas être au rendez-vous.
En l'état actuel cependant, il n'est pas étonnant que les meilleurs systèmes soient avec des enceintes passives dans des pièces parfaitement traitées.