Je trouve ces discussions sur le niveau sonore d'écoute assez intéressantes. Cependant, il me parait assez difficile qu'un système donne sa meilleure performance à bas niveau ET à moyen niveau ET à haut niveau sonore.
A vrai dire chaque enregistrement a un niveau sonore "idéal" qui donne la meilleure performance, et il dépend du choix des ingénieurs du son qui ont conçu l'enregistrement. On ne le connait pas a priori, donc il faut tester à plusieurs niveaux et il est en général assez facile de se rendre compte du niveau qui donne la meilleure performance.
Lorsqu'on écoute à un niveau plus faible que ce niveau théoriquement "idéal", il va falloir qu'il y ait un petit boost dans le grave et dans l'aigu pour compenser la perte de sensibilité de l'oreille aux extrêmes. C'est parfois le réglage du "loudness" sur certains amplis qui assure cette fonction, mais ce réglage est rare sur les matériels haut de gamme dont on parle ici.
Donc souvent quand on trouve qu'une enceinte est meilleure à bas niveau, c'est que la réponse des enceintes dans la pièce d'écoute présente un ou plusieurs modes dans le grave qui donnent ce petit boost nécessaire, mais qui est aussi un frein à une écoute à niveau plus élevé car le grave devient rapidement envahissant.
Pour savoir où on en est vs le "bon" niveau sonore, sur le classique, comme indiqué par Orfeo_Monteverdi, c'est de s'aligner sur le niveau moyen que l'on entend dans un concert dans une bonne salle, installé à une bonne place. Je m'amuse parfois à mesurer avec le sonomètre de mon iPhone lorsque je suis à la Philharmonie et le niveau varie généralement de 50dB à 95dB avec un niveau moyen autour de 70-75dB même s'il est assez difficile de déterminer ce qu'est le niveau moyen car cela varie beaucoup avec de grandes amplitudes.
On est rarement à 3m de l'orchestre (en tous cas pas moi, puisque je n'ai que rarement été plus près que le 10 ou 12ème rang), et il est fort probable que les pics d'intensité dépassent les 100dB lorsque l'orchestre symphonique joue plein pot.
Néanmoins, on n'est jamais agressé par le niveau sonore à la Philharmonie, contrairement à tous les concerts amplifiés auxquels j'ai assisté cette année, par exemple 103dB mesurés et affichés sur la console des ingénieurs du son à l'Olympia pour le concert de Souchon et niveau moyen à 95dB. Autant dire que c'était insoutenable, je ne comprends pas pourquoi ils ont monté autant le son en particulier sur les tubes les plus connus de Souchon. Mais aussi Angèle et Orelsan à l'Accor Arena où il était impossible de rester sans bouchons sur les oreilles...
Bref, tout cela pour dire, que la meilleure enceinte du monde ne fera pas de miracle si on écoute à un niveau significativement inférieur au niveau "normal" qui correspond "normalement" au niveau d'un concert classique, ou pour les autres musiques à un niveau "réaliste" c'est à dire qui ne rend pas les gens sourds, mais qui donne une sensation de live pour les instruments et les voix.
C'est aussi pour cela que je suis très sceptique sur la capacité d'un ampli de faible puissance à driver des enceintes à faible rendement, qui plus est, avec des impédances très faibles dans le grave (il ne suffit pas de regarder l'impédance moyenne annoncée mais l'impédance réelle à chaque fréquence en tenant compte de l'angle de phase). Il suffit de réfléchir à quelle est la puissance nécessaire pour passer les crêtes à 100dB d'un orchestre symphonique à partir d'une enceinte ayant une sensibilité de 83dB/1W/1m, sans compter la demande en courant lorsque l'impédance réelle oscille entre 1 et 2 Ohms sur une bonne partie du grave.
Bien sûr pour un quatuor à cordes, il n'y aura pas de problème, mais pour écouter la 5ème symphonie de Mahler à un niveau réaliste ou tout du moins qui procure les mêmes émotions (car il est impossible de reproduire vraiment un orchestre symphonique chez soi), je doute que quelques watts même de grande qualité suffisent, sauf à accepter forte compression et distorsion significative.
A vrai dire chaque enregistrement a un niveau sonore "idéal" qui donne la meilleure performance, et il dépend du choix des ingénieurs du son qui ont conçu l'enregistrement. On ne le connait pas a priori, donc il faut tester à plusieurs niveaux et il est en général assez facile de se rendre compte du niveau qui donne la meilleure performance.
Lorsqu'on écoute à un niveau plus faible que ce niveau théoriquement "idéal", il va falloir qu'il y ait un petit boost dans le grave et dans l'aigu pour compenser la perte de sensibilité de l'oreille aux extrêmes. C'est parfois le réglage du "loudness" sur certains amplis qui assure cette fonction, mais ce réglage est rare sur les matériels haut de gamme dont on parle ici.
Donc souvent quand on trouve qu'une enceinte est meilleure à bas niveau, c'est que la réponse des enceintes dans la pièce d'écoute présente un ou plusieurs modes dans le grave qui donnent ce petit boost nécessaire, mais qui est aussi un frein à une écoute à niveau plus élevé car le grave devient rapidement envahissant.
Pour savoir où on en est vs le "bon" niveau sonore, sur le classique, comme indiqué par Orfeo_Monteverdi, c'est de s'aligner sur le niveau moyen que l'on entend dans un concert dans une bonne salle, installé à une bonne place. Je m'amuse parfois à mesurer avec le sonomètre de mon iPhone lorsque je suis à la Philharmonie et le niveau varie généralement de 50dB à 95dB avec un niveau moyen autour de 70-75dB même s'il est assez difficile de déterminer ce qu'est le niveau moyen car cela varie beaucoup avec de grandes amplitudes.
On est rarement à 3m de l'orchestre (en tous cas pas moi, puisque je n'ai que rarement été plus près que le 10 ou 12ème rang), et il est fort probable que les pics d'intensité dépassent les 100dB lorsque l'orchestre symphonique joue plein pot.
Néanmoins, on n'est jamais agressé par le niveau sonore à la Philharmonie, contrairement à tous les concerts amplifiés auxquels j'ai assisté cette année, par exemple 103dB mesurés et affichés sur la console des ingénieurs du son à l'Olympia pour le concert de Souchon et niveau moyen à 95dB. Autant dire que c'était insoutenable, je ne comprends pas pourquoi ils ont monté autant le son en particulier sur les tubes les plus connus de Souchon. Mais aussi Angèle et Orelsan à l'Accor Arena où il était impossible de rester sans bouchons sur les oreilles...
Bref, tout cela pour dire, que la meilleure enceinte du monde ne fera pas de miracle si on écoute à un niveau significativement inférieur au niveau "normal" qui correspond "normalement" au niveau d'un concert classique, ou pour les autres musiques à un niveau "réaliste" c'est à dire qui ne rend pas les gens sourds, mais qui donne une sensation de live pour les instruments et les voix.
C'est aussi pour cela que je suis très sceptique sur la capacité d'un ampli de faible puissance à driver des enceintes à faible rendement, qui plus est, avec des impédances très faibles dans le grave (il ne suffit pas de regarder l'impédance moyenne annoncée mais l'impédance réelle à chaque fréquence en tenant compte de l'angle de phase). Il suffit de réfléchir à quelle est la puissance nécessaire pour passer les crêtes à 100dB d'un orchestre symphonique à partir d'une enceinte ayant une sensibilité de 83dB/1W/1m, sans compter la demande en courant lorsque l'impédance réelle oscille entre 1 et 2 Ohms sur une bonne partie du grave.
Bien sûr pour un quatuor à cordes, il n'y aura pas de problème, mais pour écouter la 5ème symphonie de Mahler à un niveau réaliste ou tout du moins qui procure les mêmes émotions (car il est impossible de reproduire vraiment un orchestre symphonique chez soi), je doute que quelques watts même de grande qualité suffisent, sauf à accepter forte compression et distorsion significative.