Que peuvent faire les enceintes actives que les passives ne peuvent pas ?

[jalucine]

Le système Kii multi-amplifié est très astucieux et performant pour gérer la question du room gain et limiter les premières réflexions, avec pour résultat une résolution du grave de haut niveau. Je suis d’accord avec Nicoben et pda0 pour dire que la gestion de la modulation en amont n’est pas optimale, et que cela se ressent particulièrement dans le médium aigu (mais c’est loin d’être catastrophique).

Si le même budget permet d’accéder à un ampli, une source et des enceintes en mono-amplification donnant une reproduction musicale plus transparente et plus élégante sur une bonne partie du spectre, c’est un choix qui peut s’imposer.

Mais cela reste hallucinant de constater l’incapacité de presque tous les constructeurs d’enceintes actives ou passives de poser sur le papier l’ensemble des problèmes acoustiques de la reproduction musicale à domicile. On ne leur mettra pas sur le dos la question des modes et réflexions des salles d’écoute qui ne peuvent être résolus que sur place, ni l’isolation phonique et les problèmes de voisinage !

Mais pour le reste, la haute fidélité est d’avoir un signal acoustique à deux ou trois mètres des enceintes qui a un minimum de ressemblance au signal de l’enregistrement dans sa forme analogique. On en est très loin, et ce ne sont pas les courbes SPL pondérées ni les graphes de diffusion angulaire qui vont représenter une quelconque preuve de « fidélité ». Il y a bien plus important et comme le dit donc Bruno Putzeys, il faut s’arranger pour que le système respecte les transitoires.

On aboutit donc en passif à un assemblage de HPs compatibles avec un filtre à 6 db/oct et une géométrie optimisée pour la mise en phase, ou bien une multi-amplification avec un filtrage numérique avec mise en phase avec délai pour des HPs non géométriquement compatibles, en particulier les pavillons. 

Dans tous les cas la conception doit tenir compte du room gain, d’un angle de diffusion en accord avec la (les) position(s) d’écoute, avec un avantage non définitif au filtrage numérique qui facilite les corrections.

Le reste est une accumulation de problèmes non résolus et de compensations hasardeuses.