Que peuvent faire les enceintes actives que les passives ne peuvent pas ?

[Nicoben]

Le sujet initial semble un peu mal posé puisque la base même du discours de Bruno Putzeys est que seules les enceintes actives à diffusion cardioïde avec mise en phase numérique ont quelque chose à apporter, cela exclut de fait la majorité des enceintes actives, y compris les ATC chéries par les adorateurs de son rosbeef

Ce qui est bien avec Bruno, c'est qu'il vulgarise assez bien des réalités renvoyant ses concurrents indirects à leur incapacité à se comporter en bon ingénieur et leur penchant à obéir bêtement aux lois du marché faute de compétences ou d'amour propre, ça tombe bien cela sert toujours ses travaux en cours et matériels du moment assurant ses revenus Il fait même pipi sur ses anciennes conceptions pour d'autres marques. Mais il énonce des vérités rarement regroupées dans une même prose publiquement affichée et ça fait réfléchir.

Je trouve très intéressant sa façon d'expliquer comment les enceintes passives multivoies à filtrage complexe sont des "passe tout" mangeant invariablement les transitoires, la dynamique par étalement temporel de l'impulsion à cause du filtre pour pouvoir donner une grande écoute, et comment le HP large bande est au final le seul en passif à parfaitement respecter les transitoires au niveau temporel (en s'assoyant la plupart du temps sur la grande écoute faute de puissance possible et avec les risques de mauvais comportement de membrane). On comprend alors pourquoi d'excellents HP résistants, capables de larges extensions en fréquence pour assurer une cohérence sur un filtrage passif de premier ordre en 3 voies, ou deux voies plus caissons actifs clos filtrés par DSP gérant le temporel avec un placement devant les enceintes pour ne pas être en retard sur le medium aigu, peuvent avoir de quoi représenter un compromis allant plus loin que des choses bien plus compliquées et chères sur des paramètres musicaux essentiels.

Il dit ceci également: "les basses directionnelles ne sont pas l'apanage des enceintes actives. Par exemple, un simple dipôle émet bien moins d'énergie indésirable et tend à produire des graves plus secs et percutants dans la plupart des pièces". J'ai toujours un peu de mal avec cela, disons que ça semble simplifié en n'expliquant pas les inconvénients quand on s’éloigne du mur et que des fréquences musicales critiques non directives, de 80 à 200hz par exemple, se retrouvent rebalancées en retard par le mur arrière, même si je constate sans conteste la qualité spécifique du dipôle dans le respect de la vie musicale. Si je comprends bien ce qui se rapprocherait le plus de la conception du grave cardioïde en passif serait un grave en dipole proche du mur pour ne pas provoquer de déphasage notable, et dont le niveau global serait 6db sous le medium aigu de par le room gain de la proximité du mur, ou sinon un  grave contre le mur du fond dont l'arrière cracherait dans une autre pièce (ou un gros Bass trapp?), pour garder la qualité du dipole sur toute autre charge dans le grave.

Pour l'enceinte active bien fichue, reste la question de la qualité sonore des éléments embarqués, en particulier dans le medium aigu, transducteurs, amplification, absence de jeu du dsp sur ces fréquences, partie numérique en amont des dacs, alimentations... Je rejoins volontiers PDA0 dans son analyse, et le fait que quelque chose échappe toujours au grand ingénieur qu’est Mr Putzeys dans certains de ces domaines (même si les défauts des enceintes sont le plus souvent bien plus importants, certes, mais l’oreille qui naturellement s’agace des manques de naturel a tendance à dire que le compte n’y est pas toujours). Le fait de passer en Wifi par exemple sur les 8C ou les Kii Seven peut très bien être un avantage notable sur l'usine à gaz tueuse de musique du Kii control avec sa liaison usb et tout filaire qui fixe une limite nette au naturel du résultat final, comme d'autres source numériques d'ailleurs. Au pire de ce coté il reste toujours l'option de la liaison analogique soignée vers ce type d'enceinte, en symétrique, si l'on a une partie numérique et dac évitant les écueils des liaisons réseau et parties informatiques embarquées bruitées de ce qui est embarqué avec les enceintes actives. Au moins ça on sait que ça fonctionne plutot bien si les dacs des enceintes actives sont bien implémentés et ne sonnent pas comme des casseroles, même si c'est moins direct.

Au final le nombre de prétendants est limité et se résume à la question suivante: existe t'il une bonne comparaison à conditions / moment identiques des D&D 8C et des Kii Three ou Seven?...