Chez Condor64, minimalisme

[Antonin]

Hello les amis, alors voici un petit compte rendu de ma visite chez Condor ce midi…

Au menu il y avait : 

D’abord l’apéro SPEC : saucisson, noix de cajou avec un magnifique jurançon blanc.

 

Ensuite le menu HEED : pizzas de chez Dolizio avec un jurançon rouge, puis pâtisseries de chez Grangé.

Le moins qu’on puisse dire c’est que Condor sait recevoir ! 

En plus j’avais carte blanche pour la bande son. On a simplement décidé de répéter les mêmes titres pendant l’apéro et  le menu, à savoir :

• Melody Gardot, My one and only thrill : Baby i’m a fool
  
• Daft Punk, RAM : Give back life to music et The game of love
  
• Neil Young, Live at Massey Hall: Old man et A man needs a maid/Heart of gold (suite)
  
• Jeff Buckley, Grace: Last goodbye et Lover you should’ve come over
  
• Nicki Minaj, The pinkprint: Only 
  

Alors maintenant mes impressions d’écoute.

Face A : l’apéro

Le Spec m’a impressionné par sa précision et sa finesse. Il a un côté très droit, très neutre et très aérien…

Les cordes sur baby i’m a fool s’envolent avec une légèreté et une fluidité assez délectables. Il y a beaucoup d’air…

Les basses de Daft Punk sont bien fermes et tendues. C’est propre, c’est net là où le Menuetto avait tendance à baver un peu dans mon souvenir. 

Neil Young en live, seul  face au public dans cette salle immense… C’est magnifique, on distingue la moindre nuance de son jeu de guitare, le frottement des cordes, la résonance de la caisse… il y a une foule d’informations, de détails qui s’offrent à  nous. Je me rends compte que le Spec a un côté très analytique. 

Cette impression se confirme avec last goodbye où je bloque un peu sur le jeu de guitare très engagé de Jeff Buckley qui est très en avant avec un soupçon d’âpreté. Rien de tel sur Lover you should’ve come, c’est fluide, ça glisse tout seul… 

Et on finit en beauté avec Only à fond les ballons et alors là, mazette ! Ces basses incroyables… Ça envoie du bois bordel ! Un son de maboule !!! J’adore ! Mais tout est bien maîtrisé, ça ne déborde pas ! On a juste envie d’organiser une soirée. J’ai failli enchaîner avec Dua Lipa mais je me suis retenu in extremis en pensant aux voisins de Condor ! 

Et puis bon, il était temps d’attaquer les pizzas et de relancer la playlist avec le Si30…  

Face B : le plat de résistance 

Le si30 m’a émerveillé par son côté beaucoup plus velouté (pour ne pas dire velu !). Il y a beaucoup plus de matière, c’est plein, incarné… 

Les cordes et la voix de Melody gagnent en volupté et en sensualité. L’émotion est immédiatement là, la magie opère : la musique  m’embarque…  

On passe maintenant à Daft Punk et là pareil, le gain en matière change la donne : la musique me remue, je me balance en rythme naturellement. Il y a peut être un peu moins de précision, un peu moins de détails qu’avec le Spec, mais il y a une vraie cohérence d’ensemble, une énergie jubilatoire qui donne vie à la musique !

Retour au calme avec Neil Young, mais encore et toujours beaucoup d’émotion et une immersion totale et immédiate dans le public du Massey Hall… 

Avec last goodbye, je ne me soucie plus spécialement de la guitare de Jeff Buckley qui se marie parfaitement avec les autres instruments. Je me laisse emporter par le rythme… C’est le pied !

Bon on ne peut pas tout avoir alors forcément sur Only à fond les ballons c’est plus compliqué. Je trouve que le Si30 s’en sort moins bien dans le grave qui déborde un peu… C’est clairement moins maîtrisé qu’avec le Spec. On ne peut pas gagner sur tous les registres hein !

Alors en conclusion : j’ai une nette préférence pour le Si30 qui offre une restitution  plus charnelle, plus voluptueuse et sensuelle que le Spec. J’ai une sensation d’immersion immédiate dans la musique avec le si30 alors que je suis davantage spectateur avec le Spec… 

Encore merci pour ce bel accueil Dominique : je reviendrai