La tournée des popotes

[jalucine]

Un voyage retour par la Sologne, voici une bonne occasion de visiter « Mercure » et son système de mélomane averti. Des enceintes Harbeth HL-5+, des blocs amplificateurs Kinki, une source numérique PSaudio Direct stream utilisée aussi comme préampli. Un grand salon peu amorti, mais des parois latérales à plus de deux mêtres à droite, et débouchant sur d’autres espaces vastes derrière et à gauche. Un plafond vers les 2,80 m. Donc des réflexions primaires relativement modérées.
Les Harbeth sont des enceintes typiquement anglaises, avec des parois relativement fines, donc pas inertes, un 20 cm grave-médium relayé par une tweeter à dôme de 25mm et un super-tweeter. Autrement dit, ce n’est vraiment pas fait pour de la sonorisation. Au salon hifi de Paris il y a quelques années, la démonstration était assez catastrophique, mais bon, cela ne veut pas dire grand chose, sinon que la mise en oeuvre reste le facteur principal.
Chez Mercure, les amplis Kinki bousculent quelque peu les prudes anglaises et apportent un tonus et une énergie qui se traduisent par des timbres bien pleins et homogènes, une incarnation des voix et une vérité des timbres instrumentaux de très haut niveau, et ceci sans jamais tomber dans l’excès d’un grave baveux ou mal nuancé. On n’est pas dans les ultimes retranchements de la dynamique et de la résolution, mais ce système apporte des qualités musicales que l’on ne rencontre que très rarement et coche plein pôt les essentielles, timbres charmants, image précise et profonde, réalisme sonore qui ne pose pas de question, qui accroche l’oreille et génère le plaisir du mélomane. Tant que l’on ne cherche pas à atteindre des niveaux sonores tonitruants, ça le fait très bien.
La source numérique PSaudio semble assurer son rôle dans le résultat et les amplis Kinki sont fidèles à leur réputation en timbres et dynamique. 
Je félicite Mercure pour son choix pertinent et les résultats.