(07-02-2021, 11:25 AM)audyart a écrit :(07-01-2021, 07:25 PM)pda0 a écrit : En résumé, je dirais donc que la correction numérique est une technique très performante pour corriger les défauts des enceintes et pour aider à l'adaptation d'enceintes dans une pièce, mais que son utilisation doit être réservée aux situations où l'on ne peut mettre en oeuvre un traitement passif adéquat et complet
Un traitement passif poussé ne résout pas les défauts intrinsèques des enceintes, fréquentiel, temporel,
qui peuvent être significatifs sur le résultat, et même en studio de mixage estampillé Dolby tralala grand luxe,
j'ai vu tripoter les dsp pour affiner l'équilibre obtenu à la position du mixeur.
Oui, tu as parfaitement raison sur ce point. Aucun traitement passif ne peut corriger les défauts des enceintes, seulement du local et de son interaction avec les enceintes.
Cela rend donc le choix des enceintes primordial lorsqu'on recherche une bonne performance, mais ça on le savait déjà

(07-02-2021, 11:22 AM)Fledermaus a écrit : Juste pour la discute, à un certain point la distinction correction de pièce / correction d'enceinte perd un peu de sa pertinence AMHA.
Il va bien sûr de soi, d'une part, que la conception des enceintes suppose une mise au point en conditions anéchoïques ou tendant vers l'anéchoïque afin que la chose s'adapte au mieux à son acoustique standard de destination ; de même, une pièce à l'acoustique traitée et aux défauts plus ou moins maîtrisés permettra à n'importe quelle enceinte correcte de produire un résultat satisfaisant à l'écoute. Il est donc nécessaire, bien sûr, que ces aspects soient pris en compte indépendamment l'un de l'autre.
Ceci étant, la perfection n'étant pas de ce monde et tous les cas de figure n'étant pas prévisibles, on ne peut exclure la persistance d'écarts significatifs à l'idéal théorique, à la courbe cible ou au référentiel normatif retenu, qui seront le produit de l'interaction de telle enceinte et de tel local ; ces écarts peuvent être mesurés, et pourquoi pas corrigés, sans nécessairement faire un tri analytique, si tant est que ce soit possible, entre ce qui relève de l'acoustique et ce qui est dû à l'enceinte - même si on sait qu'en dessous de 300 Hz on entend plutôt la pièce, et au-dessus, l'enceinte.
C'est là que réside, à mes yeux et jusqu'à nouvel ordre, la beauté du procédé MMM, qui prend en compte de manière rapide et fiable, et la réponse de l'enceinte dans l'axe, et l'énergie sonore rayonnée et renvoyée par la pièce dans la zone d'écoute au sens large, et non réduite à un sweet spot dont une correction fondée sur les mesures qu'on y prendrait serait dénuée de toute pertinence, voire nocive, 5 cm plus à l'ouest.
Dans ma modeste expérience, cette beauté est théorique et formelle - une courbe bien reproductible, régulière et fidèle au modèle théorique, c'est beau ! - mais pas seulement, et je suis même parfois surpris du naturel et de la fraîcheur de la musique que produit ma chaîne, pourtant pas si défectueuse jusque-là, du moins à mes oreilles - mais on entre là dans le domaine de la subjectivité psychomagique, alors je m'en tiens là !
La méthode MMM est pertinente et est surtout très rapide à réaliser. Cela étant, elle ne donne aucune information temporelle donc ne peut remplacer les mesures avec sweep. Et donc, tant qu'à faire des mesures avec sweep, autant faire les 9 mesures et calculer leur moyenne arithmétique (qui donne exactement la même chose que la méthode MMM, et est tout aussi extrêmement repétable, vérifié X fois par mes soins), et vectorielle, ce qui permettra de pouvoir calculer la phase, et la corriger éventuellement.
Faire des mesures MMM n'est donc qu'une facilité de temps (ça prend 5 minutes, alors que 9 mesures sweep sur chaque enceinte ça prend environ 20 minutes), et comme on ne fait quand même pas cela tous les jours (sauf à être devenu compulsif sur la réponse amplitude/fréquence), l'avantage me parait très mineur.
Personnellement, je ne faisais les 9 mesures que lorsque je modifiais significativement le traitement passif et/ou l'emplacement des enceintes/point d'écoute, et encore, uniquement après avoir ajusté l'ensemble sur la seule mesure au sweet spot, qui lorsque le traitement passif est correctement réalisé, est très proche de la moyenne (et donc de MMM).
L'intérêt d'avoir les 9 mesures est de pouvoir réaliser la correction numérique sur une base plus précise que la seule mesure au sweet spot, et aussi de pouvoir corriger la phase.
Maintenant, je n'ai rien contre la méthode MMM, mais je ne la trouve pas si pratique que cela à réaliser, car il faudrait pouvoir avoir 3 bras, dont un assez long pour accéder facilement au PC quand on lance la mesure et qu'on l'arrête.
