(06-20-2021, 02:41 PM)pda0 a écrit :
Grand merci Thierry ! Tu peux continuer à nous envoyer des liens, c'est passionnant !
Amitiés.
Philippe.
Je veux bien, mais je vais finir par me faire sanctionner parce que je suis hors sujet

Bon, alors, ouvrage un peu plus "technique" mais abordable sans connaissances musicales poussées. Les extraits de partition peuvent parfaitement se comprendre "visuellement" (no kidding)
C'est à lire "tranquillement", c'est un gros pavé, mais l'été et la retraite y sont peut-être propices. On peut aussi écouter les oeuvres dont ils est question au fil de la lecture. C'est comme cela que je l'avais majoritairement lu...
De quoi s'agit-il? Le terme "Classique" qui pour certains recouvre tout ce qui n'est pas contemporain, est en fait un style très précis, inventé par Haydn (dont la valeur est trop souvent mésestimée et que je place pour ma part au même rang que Mozart), et rien que pour cette invention, Haydn mérite un piédestal.
Ce style a été développé et enrichi d'abord par Mozart (ami et très proche de Haydn), puis par Beethoven qui a fini par le faire "exploser".
Avant Haydn, la musique est tout autre, après Beethoven, elle est aussi devenue tout autre.
C'est l'histoire et la description de ce style que Charles Rosen a entrepris à travers les...650 pages de ce livre.
Je conçois que cet ouvrage puisse être considéré comme rébarbatif. On peut d'ailleurs parfaitement vivre sans, écouter Haydn, Mozart et Beethoven sans avoir la moindre idée de ce qu'est le style classique. Très loin de moi la moindre idée d'élitisme.
Résumé

Dans ce livre devenu un classique, Charles Rosen, pianiste américain de renommée internationale et de culture européenne, s'est proposé de repenser entièrement la notion controversée de style musical classique, qui naît avec Haydn et Mozart vers 1775 et s'achève pour lui avec Beethoven ; et il en analyse toutes les caractéristiques musicales et culturelles.
À partir d'un examen détaillé des symphonies et quatuors à cordes de Haydn, des concertos, quintettes et opéras de Mozart, enfin des sonates pour piano de Beethoven, il montre qu'une même tension dramatique est au cœur de toutes ces œuvres et en vient à définir le style classique comme «la résolution symétrique de forces opposées». Une grande sensibilité aux hommes double l'analyse formelle. En Haydn se mêlent l'innocence pastorale, l'humour, la lucidité et une joyeuse énergie ; tandis que Mozart nous apparaît dans cette séduction qui relie subversivement la pensée révolutionnaire et l'érotisme.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIM...-classique