Que peuvent faire les enceintes actives que les passives ne peuvent pas ?

[Garybaldi26]

(06-14-2025, 02:33 PM)jalucine a écrit : Eh oui. C'est compliqué. Mais si on s'aventure dans le monde des pavillons avec compressions, tout devient critique parce que chaque élément du système va se trahir à l'écoute, parfois à un degré inimaginable.

Mais tu as raison sur les HPs d'un système, il vaut bien mieux qu'ils soient "compatibles" entre eux, notamment en rendement, ce qui est déjà une approche de leurs comportements sur impulsion. L'exemple du 38 en BR avec un médium à pavillon et compression est typique : très difficile à relier sans accident plus ou moins sensible. Je n'ai envisagé l'acquisition de pavillons médiums qu'avec la réalisation de pavillons de grave.

Si j’ai bien compris l’association complexe d’un 38 BR avec un médium à compression +pavillon.
Ça été réalisé sur l’at38 passive?

[Garybaldi26]

(06-15-2025, 02:13 PM)jalucine a écrit : [quote='mélaudiophile' pid='867552' dateline='1749939817']
[quote='jalucine' pid='867549' dateline='1749937831']



Et un bon HP à pavillon très haut rendement révèlera les limites d'un ampli qui n'est pas optimisé pour bien travailler au niveau des milliwatts. C'est pour cela qu'on leur associe souvent des amplis à tubes Single Ended ou des classes A de petite puissance, (ou des Devialet qui sont en classe A à petite puissance). 

Bref, la technologie est loin d'être complètement controlée, et les bons cuisiniers font toujours les meilleurs plats.

Salut, peux-tu expliquer ce que tu entends par ampli qui travaille bien au niveau des miliwatts

[mélaudiophile]

(07-15-2025, 03:00 PM)Garybaldi26 a écrit : Salut, peux-tu expliquer ce que tu entends par ampli qui travaille bien au niveau des miliwatts

Salut,
je vais tenter une explication, qu'on pourra peaufiner bien sûr:

Par exemple tu as des enceintes de rendement 80db/1w à 1 m. 

En gros un bon niveau d'écoute confortable c'est 75 db, donc moins d' 1 W. Comme on est à 2 ou 3 m ça demande plus mais il y a le room gain, donc mettons 2 ou 3 watts pour le niveau moyen.
 Ce qui demande beaucoup de puissance ce sont les crêtes, qu'en réalité aucun ampli ni enceinte ne peuvent reproduire parfaitement, mais on peut s'en approcher quand même avec une bonne réserve de puissance. Là se trouve la différence entre les amplis: il y a des bêtes qui font 300 W ou plus mais qui ont peu de finesse dans les premiers watts, et d'autres qui ont une grande qualité dans les premiers watts. Ce qui peut surprendre c'est qu'avec de petits amplis à tubes ou des classe A de faible puissance mais avec bonne alim (j'ai l'Hiraga 8 W qui tient parfaitement mes caissons et pavillons, l'Accuphase classe A de 28 W d'un ami avec ses westminster... ) on a un super son, meilleur que certains gros musclés.

Exemple de l'importance des premiers watts:
Le Célèbre concepteur Nelson Pass (Theshold, Forté (j'en ai 2), et Pass labs) a conçu le "First watt", par exemple:



il y a d'autres modèles.

jean

[jalucine]

Si on considère une dynamique d'un fichier musical à par exemple 44db, ce qui doit être une bonne moyenne en musique classique et jazz, avec des pics de niveau à 96 db, pour une enceinte disposant d'un rendement de 96 db/w, la puissance demandée va aller de 1 w à 0,03 milliwatt. Je ne tiens pas compte de la distance pour cette comparaison.

Pour une enceinte de 84 db/w, la puissance sollicitée sera de 16 w à 0,5 mw, à peu près 15 fois plus. 

Pour une enceinte à très haut rendement, les meilleures chambres de compression avec pavillons,  on sera entre 15 mw et 0,0005 mw (0,0000005 watt).

Donc les plus petits détails qui participent à la "vérité" d'une reproduction sur un bon système à pavillon vont solliciter les amplis dans un zone de travail plus ou moins noyée dans le bruit de fond, la distorsion de croisement entre les polarités de l'alimentation, et les différents types de distorsions existantes. Le rapport de puissance électrique pour la même puissance acoustique entre enceintes de haut et bas rendement peut donc atteindre un facteur de 1000, pour se donner une idée approximative.

Pour optimiser son amplificateur en fonction de cela, un concepteur d'ampli ne va pas partir du tout sur les mêmes bases technologiques.  

La liaison entre un 38 cm sans pavillon, généralement en B.R., avec un pavillon médium est donc un exercice difficile, et les pleines réussites sont rares, bien que je sois loin d'avoir écouté tous les systèmes de ce type. L'un des plus cohérents étaient celui-ci :

https://forum-hifi.fr/thread-9266-post-8...#pid808687

mais en tri-amplification, filtre actif réglé aux petits oignons et boomer exceptionnel en rendement et "muscle".

[Garybaldi26]

Merci pour vos réponses intéressantes
J’ai actuellement un ampli de puissance, stéréo, NAD M22 qui je trouve pour mes oreilles de débutant, fait bien le job.
Mais je n’ai rien écouté d’autres.
Ce n’est pas encore d’actualité de changer
Il faut déjà que madame digère l’achat des enceintes!!
Mais si un jour ça le devenait, il faudrait donc que je m’oriente vers un ampli différent ?
Auriez-vous des idées pour driver mes 38 ?
Bon, on s’écarte du sujet du fil, je poserai la question sur un autre fil ?

[jalucine]

Je ne connais ni ton matériel ni le contexte de ton écoute. Donc donner des conseils serait très hasardeux. 

Sauf un : quand on est assez satisfait de son résultat, on ne touche à rien, on écoute la musique.

Un autre quand même : voir la hifi avec des boomers de 38, c'est vraiment se compliquer la vie. En 50 ans et 28 paires d'enceintes, je n'ai envisagé à aucun moment d'utiliser des 38.

[Garybaldi26]

Effectivement tu as raison, le contexte est de toute façon un peu particulier et un peu atypique. Mais ce n’est pas grave l’important c’est de se faire plaisir à l’écoute.
Je suis très content de mes primo choix,
Mais je suis aussi curieux de comprendre les choses
En consultant plusieures discussions sur le forum, je me rends compte que la complexité est très grande. J’aurais été intéressé par du DIY ! peut-être quand je serai à la retraite?
Je ne pense pas que tu connaisses mes enceintes, mais ma question c’était de savoir si un jour je vais améliorer mon système que je trouve déjà très bon. Vers quel type d’ampli, je devrais me diriger ?

[Garybaldi26]

Donc si j’ai bien compris pour mesurer la qualité de la linéarité d’un ampli, il faudrait pouvoir en écouter plusieurs avec la même source et les mêmes enceintes. Quoi que les paramètres de l’enceinte doivent influencer aussi le résultat de l’ampli ? Et tout cela reste à l’appréciation des oreilles de l’auditeur.
Y a-t-il un moyen de mesurer cette linéarité ?
En comparant le signal d’entrée et le signal de sortie ?
Je suppose que les fabricants le font, et on doit pouvoir le retrouver dans les indications techniques de l’appareil ?
Mais j’ai l’impression que trouver un bon classe A qui ne chauffe, pas trop, avec une efficacité raisonnable, même pour des enceintes à haut rendement ça reste compliqué avec un prix raisonnable?

[marius30]

Un VRAI classe A qui ne chauffe pas trop …. Et bien cela n’existe pas …

[mélaudiophile]

(07-17-2025, 12:22 AM)jalucine a écrit : Un autre quand même : voir la hifi avec des boomers de 38, c'est vraiment se compliquer la vie. En 50 ans et 28 paires d'enceintes, je n'ai envisagé à aucun moment d'utiliser des 38.

Salut,
là je suis en désaccord, je n'ai jamais entendu un  meilleur son de grave qu'avec des 38 (Onken, Westminster, Everest,...) 26cm des 250Ti, à la rigueur 30 cm (K2S 5500)

Regarder la taille des instruments qui descendent à 35Hz, et comparer avec la taille des transducteurs qui doivent reproduire ces fréquences......  38 cm ce n'est pas énorme, et si c'est un HP à membrane légère et moteur puissant on est dans les meilleures conditions. 
la mode des colonnes étroite ou biblios, qui est la conséquence des petits apparts et du désir de ne pas s'encombrer avec des enceintes, a fait passer ce qui était un médium (20 cm) à ce qui est devenu un boomer (20 cm paraît gros, on prend 17 cm ou même 13 cm....)
On oublie le nombre d'or pour la caisse, on veut du maigre et on fait descendre ces pauvres HPs au-delà de leurs limites par des artifices qui font parfois illusion.
Le design contre les lois de l'acoustique.