chez rlg59

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Bonsoir,
 
Cela fait maintenant une grosse année que je suis inscrit sur ce forum où les compétences techniques très pointues de certains membres suscitent respect et admiration de ma part, d’autant plus que souvent ce savoir est mis à profit de la communauté.
Le tout dans la joie et la bonne humeur, ce qui est une conséquence normale quand on écoute les musiques que l’on aime sur un système fruit de toutes nos attentions.

Je suis donc plus venu pour apprendre et comprendre que pour transmettre.

L’heure est venue cependant de vous présenter le résultat de mes errements dans le labyrinthe des infinies possibilités de constituer un ensemble de reproduction électroacoustique qui comme les vôtres sera unique.
Car c’est bien là une des particularités du sujet qui nous réunit tous, c’est qu’il n’y a pas deux configurations matérielles strictement identiques, et quand bien-même cela serait le cas, elles seraient implantées dans des locaux différents avec du mobilier différent. Si on combine en plus avec cela nos perceptions qui diffèrent d’un individu à l’autre et qui évoluent pour un même individu (pas en bien) au fur et à mesure qu’il vieillit, on est face à un problème complexe, du seul point de vue de la performance, auquel viennent se greffer pour complexifier encore plus, les goûts de chacun.
Tout ça pour dire que même si la quête de l’émotion musicale au travers de nos équipements est commune, il y a autant de moyens différents de l’atteindre qu’il y a d’individus.
 
En plus comme les goûts et les techniques évoluent sans cesse, vous n’êtes pas prêts de vous dire un jour. Stop, je ne touche plus à rien, c’est parfait. La quête sans fin de l’audiophile s’apparente à Sisyphe poussant éternellement son rocher.
Il faut des passions et des soifs d’absolu dans la vie, pour apporter une raison d’être et la quête d’une forme de perfection de la reproduction musicale en est une tout à fait respectable.
 
Depuis ma présentation en mars 2020, mon système a quelque peu évolué…


Et la lecture de cet intéressant forum, n’y est pas totalement étrangère.

Une vue globale de la pièce pour commencer mais pas dans la configuration actuelle



Avant avec les PHONOPHONE MP 



Ensuite avec les JMR EMP NANO et le nouveau meuble





Maintenant avec les ML EFX




 
Quand j’ai acquis ce système en juillet 2019, j’ai « découvert » en même temps la musique dématérialisée. Depuis cette date les 600 galettes accumulées depuis le début des années 80, soigneusement rangées et classées, dorment dans un meuble…
Un abonnement à QOBUZ Studio Sublime est venu se substituer au support matériel et la facilité et le confort d’utilisation via MCONNECT, piloté depuis une tablette est incomparable. Sans parler du choix proposé, même si certains disques que je possède en CD ne se retrouvent pas chez QOBUZ.

Alors certes quand mon FAI a des défaillances et que le réseau rame, je suis bien content de retrouver tant la FM que quelques CD, mais globalement le bilan est très largement positif pour le prix de 1 ou 2 CD par mois. Soit le même budget que celui consacré à l’achat de CD depuis plus de 35 ans.

Réalisant un rêve de jeunesse, découlant des démonstrations écoutées à la Maison de l’Audiophile dans les années 85, j’ai donc acquis un « radiateur » musical à base de triode 845. Je veux parler du LINE MAGNETIC 845 IA qu’au grand dam de mon épouse, je n’ai pas pu cacher dans le meuble. Du haut de ses 22 W pour quelques 33 kg, c’est sûr qu’il en impose et rien que pour le sortir de son carton, il faut se mettre à 2. De là à le mettre dans un meuble pour ne plus pouvoir le ressortir sans risquer un lumbago et l’empêcher de respirer correctement, il y a un pas que la raison refuse de franchir.

Personnellement j’aime bien le rougeoiement dans la pénombre de la pièce,

C'est beau un  ampli à tubes la nuit





Autre ambiance nocturne




et lorsqu’on l’approche, le rayonnement des tubes inspire le respect, sans parler des, je crois quasiment 1000 V de tension qui eux inspirent la prudence. Maintenant l’essentiel n’est pas là, mais dans l’évidence à mon goût, de la musicalité qui s’en dégage. Il faut reconnaitre cependant que ce genre d’équipement est exigeant et que contrairement à un intégré à transistors, que l’on allume et éteint sans trop se poser de questions et dont la durée de vie sans intervention peut atteindre quelques dizaines d’années, l’ampli à tubes a des exigences protocolaires d’utilisation dont le respect influe sur la durée de vie de ces chers tubes.

Concernant le mien, un « retubage » à l’identique constructeur, coûte déjà le prix d’un petit intégré, et la première fois que l’on est confronté à une perte de performance audible et que l’on est amené à effectuer un choix dans la jungle des références possibles, la lecture des forums est une source d’information précieuse.

Etant en retraite depuis 1 an, je dispose donc de temps pour écouter de la musique et mon système est allumé du matin au soir. Aussi depuis juillet 2019, je viens de mettre en service mon 3ème jeu de triodes 845, il y a 15 jours et en parallèle je viens de changer les 5 autres tubes pour la première fois, en galérant un peu pour les 6P3P que j’ai remplacés par des 6L6G. Aujourd’hui le bias est calé sur 70 imperturbablement et le grésillement constaté avant changement des tubes d’entrée à disparu.

Quelques clichés de l'ampli qui font rentrer dans la 4ème dimension  








Par curiosité et parce que c’est moins contraignant à utiliser, j’ai également acheté un ampli FDA QULOOS QA690 qui tourne sur les mêmes sources et enceintes.

Ça fait plutôt bien le boulot mais avec un côté plus analytique et désincarné que le 845 qui a ma préférence.
Pour tester le principe de la dématérialisation, j’ai donc débuté « petit » avec comme source principale un BLUESOUND NODE 2i. Et bien je n’ai pas été déçu, bien au contraire.

Dans le meuble



A tel point que quelques mois plus tard, la dématérialisation étant ma source principale, j’ai souhaité franchir un cap en acquérant un transport 3DLAB, en remplacement du NODE.

Un grand bond en avant mais surtout une scène sonore beaucoup plus large avec ce transport réseau auquel je reprocherais cependant le côté cheap du panneau arrière qui se plie quand on essaye d’y connecter une fibre optique. Au vu du prix de l’objet en version 4 signature c’est dommage.

D’ailleurs pour parvenir à entendre le « clic » de la fibre qui se verrouille, j’ai été obligé de réusiner la lumière dans le panneau arrière.

J’utilise en effet la sortie optique du 3DLAB pour aller directement sur l’ampli FDA et la sortie RCA pour attaquer le DAC ICOS et ensuite l’ampli casque SUGDEN HA4 ainsi que l’ampli à tubes LINE MAGNETIC LM 845 IA.

Bon la dématérialisation c’est bien, mais c’est aussi nettement plus complexe techniquement pour faire marcher les appareils entre eux que du temps de l’analogique.  

Ainsi si tout marchait bien ensemble du temps du NODE2I, les ennuis ont commencé quand le 3DLAB est arrivé…Ce dernier fonctionnait parfaitement mais c’est le DAC SUGDEN DAC4 qui avait des soucis à passer les fichiers en 24/88,2. A priori personne n’a vraiment su expliquer pourquoi.

Je me suis donc séparé du DAC SUGDEN et après avoir écouté d’autres DAC dans la même gamme de prix dont le 3DLAB, qui dans mon esprit ne pouvait que bien fonctionner avec le transport réseau de la même marque, je n’ai pas été convaincu par ce que j’ai entendu. En dernier recours mon revendeur a eu l’idée de me faire écouter un DAC ICOS DACTABLETTE 5.

Le DAC ICOS




Ce fût une excellente idée qui de plus marchait très bien avec le transport 3DLAB dont il décode sans souci tous les formats…jusqu’à ce que j’essaye de le raccorder au 3D LAB en liaison XLR AES/EBU et là encore ça ne marche pas sur les fichiers en 24/44.1, 24/48 et 16/44.1 (à la place de la musique j’ai un grésillement). Par contre sur les 24/88.2, 24/96 et 24/192 tout va bien.

Si vous avez une explication à ce qui reste pour moi un mystère, je suis preneur.

N’ayant pas un besoin impérieux de cette liaison AES/EBU, je m’en passe en utilisant les autres possibilités offertes, mais il n’empêche que j’aimerais bien savoir pourquoi ça ne marche pas.

Pour écouter sans déranger l’environnement je me suis fait plaisir avec un beau casque GRADO GS 3000 E associé à un ampli casque SUGDEN HA4.

Ce casque possède l’avantage d’être léger et d’être du type circum aural ce qui permet de le porter longtemps sans que ce soit douloureux. Associé au SUGDEN il est redoutable de finesse, de précision, de dynamique, le tout sans agressivité, bref un vrai plaisir égoïste. Le seul point qui cloche, mais je pense que c’est pareil pour tous les casques, c’est que la spatialisation du son qui arrive sur chacune de vos oreilles est très différente de celle émanant d’une paire d’enceintes et encore plus d’un concert live.

Le casque GRADO



L’ampli casque SUGDEN HA4 a un niveau de finition dont 3DLAB pourrait s’inspirer et me permet des écoutes sans fatigue. Dommage qu’il n’ait qu’une seule sortie casque. Par contre ce qui est bien c’est qu’il possède deux entrées (symétrique et asymétrique) et que le DAC ICOS est équipé également en sortie de ces deux types de liaisons, ce qui permet les comparaisons instantanées entre le casque et les enceintes.

Sur les photos il y a deux autres éléments qui complètent l’équipement. C’est donc un lecteur BLU RAY et CD SONY d’entrée de gamme, dont le critère de choix numéro 1 était qu’il puisse rentrer dans les niches du meuble à côté d’un élément SUGDEN… ce qui, vous en serez d’accord, ne découle pas d’une démarche très audiophile mais peut parfois être un critère qui vient en premier.
Cela montre aussi, dans mon cas, combien le support physique est passé au second plan et est juste là en dépannage.

L’autre petite boite bluffante de compacité, c’est un tuner PROJECT BOX S2 qui marche plutôt bien, surtout depuis que je l’ai raccordé sur une antenne 75 Ω que j’ai mise dans le comble perdu, me permettant ainsi d’écouter les radios que j’aime de façon très simple, à l’ancienne. Pas besoin d’informatique et d’un écran pour écouter jazz à FIP ou autres stations. C’est possible, ma femme apprécie et moi aussi.
 
Autre évolution importante, le changement des enceintes JMR EMP NANO pour des MARTIN LOGAN EFX.
Petit rappel, j’avais avant (ils sont toujours en ma possession, mais rangés) des panneaux PHONOPHONE MP « un peu » encombrants. Le deal avec mon épouse était donc dans le cadre d’un réaménagement du séjour, de remplacer ces encombrants transducteurs par quelque chose de moins visible.
 
D’où le choix selon un critère esthétique, sans avoir pu les entendre... des enceintes murales JMR EMP NANO, qui fût un choix par défaut WAF compatible . Mais j'avais carte blanche pour le reste.

Je n’ai découvert qu’après qu’il existait un modèle mural chez MARTIN LOGAN. Marque dont l’écoute dans un salon du modèle CLS m’avait bien séduit, il y a fort longtemps.
 
Comme j’ai atteint un âge où il faut aller jusqu’au bout de ses envies avant qu’il ne soit trop tard , j’ai sollicité mon revendeur de hifi pour qu’il me prête une paire de MARTIN LOGAN EFX. Marque dont il venait, heureuse coïncidence, de proposer à la vente certains modèles.
 
J’ai donc eu ces enceintes en prêt pendant un mois et pu ainsi les comparer au JMR.
 
Le but de la manip étant aussi de convaincre madame de l’impérieuse nécessité de remplacer les JMR par des enceintes en tous points supérieures, selon mes propres critères, sans être pour autant plus intrusives dans le décor. Même si la couleur noire est moins sympathique que les JMR blanches.

Ce sont donc des enceintes fixées au mur via un support articulé très pratique qui permet de les orienter vers la zone d'écoute.

Les (petits) panneaux MARTIN LOGAN EFX


 
Résultat en première écoute, une énorme déception, tant ça ne chantait pas par rapport au JMR. Chose que j’ai reconnu auprès de mon épouse qui me disait préférer les JMR.
 
Ça s’annonçait donc très mal pour justifier d’un quelconque changement.
 
La notice précisant bien qu’un rodage de 72 h à un niveau moyen de 90 dB (ce qui est un niveau propre à se fâcher avec les voisins) était nécessaire, je confirme qu’il a bien fallu un mois avant que le potentiel de ces enceintes murales ne se libère et qu’enfin elles surclassent les JMR.
 
Apparemment tant le LINE MAGNETIC que le QULOOS s’accommodent sans trop de peine de leur impédance qui descend sous les 2 ohms dans les hautes fréquences. Et le rendement est tout à fait correct.
 
Résultat maintenant je retrouve une scène sonore plus large et plus haute que sur les JMR et toujours ce côté aérien de l’électrostatique qui me plait et qui fait merveille sur les voix et sur les instruments acoustiques.
 
On est certes loin de mes panneaux PHONOPHONE qui avaient une courbe de réponse plus étendue dans les graves et sans trainage et qui m’ont accompagné pendant plus de 30 ans. J’hésite à m’en séparer espérant pouvoir les refaire fonctionner dans un futur incertain. J’ai bien peur qu’après toutes ces années la suspension des membranes ne soit fatiguée (il n’y a pas de cache démontable à l’avant mais un tissu tendu et je pense agrafé, qu’il faut donc déposer pour voir les HP).
 
Dernière acquisition, et là il faut y voir l’influence du forum, une alimentation linéaire KECES P8 pour le transport 3DLAB et pour la box.
 
Elle n’est pas en surcharge mais malgré cela chauffe beaucoup trop à mon goût avec 52 °C au contact ce qui commence à brûler quand on laisse la main dessus.  

Pour réduire cela, j’ai acheté des radiateurs passifs posés pour le moment sans pâte thermique sur le capot, et je suis descendu à 42 °C ce qui reste plus raisonnable. Je verrai plus tard pour améliorer le contact et abaisser encore plus la température.

L'alimentation linéaire KECES P8



 
Quant à l’apport de cette alimentation linéaire, c’était déjà bien avant mais c’est encore mieux maintenant sans que je puisse précisément expliquer pourquoi. C’est du domaine du ressenti. Peut-être des graves mieux tenus et un recul du bruit de fond qui permet plus de percevoir des micros détails. Clairement j’ai atteint mes limites physiques de perception et c’est bien ainsi. Cela satisfera mon épouse et mon banquier…
 
Quant aux « ficelles » qui alimentent tout cela, j’avoue que j’ai encore un peu de mal intellectuellement à consacrer une valeur supérieure à 10 % du prix de l’équipement pour alimenter d’une part les équipements et les relier entre eux d’autre part. Et quand je vois chez un revendeur d’équipements HIFI très haut de gamme qu’une paire de câbles de 3 m de long pour enceintes est vendue plus de 40000 €, je suis pour le moins dubitatif...
 
J’ai donc investi raisonnablement dans ce domaine avec du câble WIREWORLD principalement.
 
Concernant l’alimentation secteur, j’ai enregistré les variations de tension au cours de la journée, qui restent raisonnables puisque j’ai un maxi à 238 V, un mini à 223 V et une moyenne sur 20000 points de mesure à 232 V. Donc pas de conditionneur secteur et juste des emplettes chez AUDIOPHONICS pour remplacer les cordons secteur d’origine par du câble au m et des fiches SCHUKO.
 
Bref pour le moment, plutôt que de me torturer l’esprit avec d’autres sources éventuelles d’amélioration du système, je mets le morceau « birds » de l’album « Nameless » de Dominique Fils Aimé et je m’envole avec les oiseaux…
 
J’ai conscience cependant que de toutes les améliorations audibles, la plus spectaculaire serait vraisemblablement l’acoustique de la salle. J’ai donc installé l’application REW et acheté un micro étalon de chez MINIDSP pour progresser sur ce thème, mais je galère un peu (beaucoup) sur ce sujet que j’ai mis de côté pour le moment. De toute façon tout ajout de traitement acoustique passif qui interférerait avec le décor est complètement impossible, ce que j’admets tout à fait.

Ma pièce d’écoute que vous pouvez voir sur les photos fait environ 30 m² et donne par de larges baies libres sur une véranda de 20 m² et l’ensemble est plutôt assez meublé.
 
Comme vous pouvez le voir également j’ai une « petite » télé de 32’’ qui accuse un certain âge et qui est suffisamment petite pour être posée sur le DAC. Pas de système home cinéma donc et ce n’est pas dans les prévisions immédiates, ni même futures. Donc depuis que l’ancien ampli HC DENON a fini en D3E, le caisson de grave et les 5 satellites CABASSE sont au repos forcé. A vrai dire ça ne me manque pas vraiment. En plus c’est grâce à la panne définitive du DENON que je me suis rééquipé en HIFI. Et puis certains soirs il vaut mieux regarder pousser les orchidées dans ma vitrine fabrication maison que de se mettre devant la télé. Et pour le compte c’est un grand écran de 65’’…

Mon écran "home cinéma"



Et serait-ce l’effet de la musique, mais cette année nous avons de belles floraisons…
 
Malgré la mise au placard de mes anciens panneaux, je pense avoir atteint un résultat plus que correct, avec un rendu qui certes ne fera pas remonter le diaphragme jusqu’au menton et des impacts à déplacer les cloisons, mais ce n’était pas le but recherché. Et tout cela dans les limites imposées par mon épouse d’un système qui ne soit pas trop intrusif dans un intérieur domestique qui n’a pas vocation à faire auditorium.
 
En résumé maintenant je profite pleinement d’un système certainement perfectible, mais qui me convient pour le moment, et avec lequel j’éprouve du plaisir à écouter de la musique en attendant de pouvoir revoir des artistes en chair et en os en concert, ce qui ne saurait tarder maintenant.
 
Rlg59.



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