3DLAB Nano Player & Transport V4/V5/Vx avec Leedh Processing

[Nicoben]

Il faut bien admettre qu’à l’écoute il est difficile de ne pas se dire que le leedh processing donne un résultat semblant plus naturel que les controles de volume numérique classiques. Aussi performants soient ils, ils font tous la même chose, avec plus ou moins de réussite mais toujours en tassant plus ou moins la dynamique à l’écoute, en particulier en évinçant plus ou moins les petits signaux du mix donc l’âme de la musique en favorisant les signaux forts, et quelque part on pourrait peut être dire qu’à l’écoute le leedh processing fait l’inverse J’avoue que je n’a pas fouillé plus avant sur l’astuce mathématique du leedh processing mais ne me suis focalisé que sur les écoutes que j’en ai faite, comparaison avec le volume Lumin des puces sabre inclus, à iso matériel donc.

Je dirais donc que pour l’audiophile lambda la question est surtout de savoir quel controle de volume est le moins mauvais, tous conduisant à une dégradation du signal originel d’une façon, ou d’une autre. Et là même si le leedh processing correspondait au fond à une astuce assimilable à un traitement actif du signal, je pense qu’il serait difficile à la plupart des auditeurs de ne pas se dire que l’on entre mieux dans la musique, que l’on ressent mieux la musique, qu’avec les autres. Tricherie? Peut être. Mais la sensation d’obtenir une bien meilleure résolution, une plage dynamique plus élevée, Une meilleure fluidité, une écoute moins rentre dedans, moins comprimée, donnant une meilleure microdynamique, peut être un peu au détriment de la macrodynamique. Bref ça donne la sensation qu’au lieu de regarder l’oeuvre avec des jumelles, on s’en rapproche pour mieux en avoir une vision complète et non zoomée. Ce qui compte c’est la différente façon de faire donc, pas la qualité du controle de volume des puces sabre ou autre, même si en effet il y avait naturellement plus de chance d’upgrade sur le controle de volume du Lumin M1 que sur un controle de volume plus chiadé chez Sabre ou celui du Tambaqui.

Pour le Tambaqui c’est une machine assez exceptionnelle je pense et son controle de volume est vraiment qualitatif, je me félicite à chaque écoute de sa pénétration dans l’enregistrement , montrant un coup qu’un enregistrement donnait déjà tout ce qu’il avait avant et ne casse pas quatre pattes à un canard, sans que cela soit frustrant pour autant car la fluidité évidente fait qu’on ne parlera pas de mauvais enregistrements qui irritent, plutot d’enregistrements qui n’ont pas une grande richesse, faits avec des prises de son moyennes, des matériels moyens peut être , donnant une écoute moyenne que le Tambaqui ne va pas magnifier par une amplification analogique travaillée en sortie, quand d’autres enregistrements qu’on aurait pensé bien sans plus avant, se mettent à exploser de richesse de prise de son et mix mastering, de subtilités tonales, sans compter le naturel rare qu’il sort des voix qui le méritent, portant leur émotion dans l’air d’une façon différente des beaux dac travaillant leurs étages de sortie à tube ou autre pour peaufiner le signal dans le sens d’une mise en valeur plus que d’un aspect direct à l’enregistrement. Bref ça ne sonne pas « puce de conversion et étages de préamplification classiques d’une marque », c’est une méthode de conversion et restitution à lui tout seul, une alternative.

En ce sens à sa façon le leedh processing est aussi une alternative, pas une enième itération améliorée d’une méthodologie existante. A écouter et comparer sereinement, à aimer ou détester comme toute alternative qui sort des classiques recettes d’amélioration continue de l’existant. L’on ne serait pas en audio, je dirais que l’on en a bien besoin d’alternatives à l’existant, qui empruntent un chemin différent du communément admis, cela donne quoi qu’il arrive de la fraicheur dans un existant compressé au bout de sa logique En audio la fraicheur d’idées neuves fait le plus grand bien aussi, l’oreille Dans son ensemble y est bien plus sensible que l’intellect déconnecté des sens.

Cordialement, Nico.