Fatigue auditive

[Nicoben]

Il est tout à fait possible que des fatigues auditives en lien avec des soucis médicaux coté oreilles, soit bien aggravé par le système. Pour moi la première source de fatigue, c’est la distorsion sous toutes ses formes (sauf pour les fous qui écoutent à des niveaux sonores débiles, j’en ai entendu chez certains où j’ai cru qu j’allais ressortir sourd.... libre à eux de se suicider l’oreille avec le sourire).

Je pense à la personne à qui j’ai cédé mon Nad M2, qui a quelques soucis auditifs et a éte stupéfait par la perte totale de distorsions associés à la supression de son classique dac, bloc ncore, cables de modulation. On a de la distorsion à tous les étages dans nos systèmes: numérique bruité, succession d'amplifications analogiques, composants de filtres d’enceinte plus ou moins fluides à l’écoute, hauts parleurs pas toujours les plus fins et fluides du monde, et surtout sollicitations acoustiques de la pièce par des réverbérations, feraillage de restitution dans le medium aigu, ou bosses incontrolées dans la grave qui poussent de plusieurs db des zones , tout ceci brouillant l’écoute, faisant parvenir aux oreilles des sons non naturels, fruits d’amplifications déformations non souhaitées. Certains arrivent à s’ennuyer quand il n’y a plus de disto, c’était plus vivant avant... parfois le manque de résolution d’un système pourtant sans distorsion fait qu’on préfère les petits coups de serpe d’une disto qui tranche dans la monotonie de la fluidité... erreur bien sûr, et fatigue auditive à la clé.

Nos oreilles sont faites pour entendre la nature, pas des sons informes bricolés malencontreusement pas les systèmes de reproduction de l’homme. Là où l’homme est fort, c’est qu’il a créé des instruments de musique qui sonnent naturel, qui sont adaptés à l’oreille, mélodieux, c’est leur déformation par le matériel, la pièce d’écoute qui fatigue le plus je pense. Ou des volumes trop élevés, mais là chacun est responsable de son propre niveau d’écoute.

Le fait est qu’une écoute fluide coté système permet de monter plus le volume sans fatigue auditive, tant qu’on ne passe pas le seuil de saturation du lieu de diffusion coté volume sonore.
Pour moi voilà les quatre seuils du coup, dont l’ordre peut varier....:
- le premier est définit par l’absence de distorsion du système, sa fluidité à tous les étages numériques et analogique, ce seuil qui permet d’avoir du plaisir avec un système parfois mois résolutif mais plus doux, ou qui impose un sacré équilibre quand il monte en résolution (avec des amoureux de la pure classe A, de hauts parleurs haut de gamme qui allient analyse et fluidité, variété de timbres, cables bien choisis pour ne pas apporter des distorsions, éliminer au mieux toutes pollutions électriques et assurer la meilleure précision temporelle des sources...)
- le second est définit par l’acoustique du lieu en lien avec le système: intégration des enceintes dans le lieu (certaines enceintes n’entrent nulle part sans tracas et/ ou sans trantement acoustique actif pour compenser leurs défauts de conception ) , temps de réverbération, traitement des réflexions primaires, dialogues entre parois parallèles, modes dans le grave, réponse en fréquence du système dans la pièce avec creux et bosses, respect de la phase.
- le troisième est la saturation de la pièce, qui passé un seuil de niveau sonore ne peut plus absorber l’énergie sonore diffusée dans la pièce et ça braille, le seuil étant lié aux soucis du point précédent.
- le quatrième est le niveau sonore admissible par les oreilles bien sûr, le fameux seuil de douleur lié aux décibels reçus, celui qui tue au travail, dans les boites de nuit, dans la vie urbaine... et dans le salon de l’audiophile fou qui ne vit que pour la reproduction débile du niveau concert amplifié

Cordialement, Nico.